Notre Bibliothèque

Il était de droit d’ouvrir cette bibliothèque avec Gregory Bateson qui non seulement fut une figure majeure de l’École de Palo Alto mais bien plus en fut l’inspiration. Qui se réclame de la systémie stratégique sans connaître sa pensée passe à côté des fondements de ce courant qui ne peut se penser comme outil à l’usage des professionnels de l’accompagnement mais comme un paradigme fondé sur une anthropologie singulière. Vers une écologie de l’esprit regroupe différents textes qui retracent la pensée de Bateson qui tente de construire une description cybernétique et systémique du vivant. Le tome 1 comprend les délicieux metalogues suivis de quelques textes un peu ardus sur la complexité d’une étude anthropologique pour enfin ouvrir sur les premiers textes la relation, ses formes et ses pathologies, avec trois notions fondamentales : la théorie des jeux, les types logiques et la notion d’apprentissage.

Ce second volume sur une écologie de l’esprit poursuit sur le sujet des formes et pathologies de la relation à travers la schizophrénie et l’élaboration du concept de double bind (double contrainte), situation de communication où un individu reçoit deux injonctions contradictoires telles que, s’il obéit à l’une, il est forcé de désobéir à l’autre. Dans cette lignée s’élabore une nouvelle conception de la communication et de l’évolution, qui renverse nombre d’idées reçues. Cet ouvrage aborde aussi la communication chez les cétacés, la théorie de l’évolution et la notion d’écologie qui est devenu une préoccupation première de notre monde actuel.

C’est dans cet ouvrage que nous trouvons explicité les cinq axiomes de la communication et leur application concrète dans le monde de la thérapie. Ce livre est le premier jalon des travaux sur la communication. Il aborde les notions d’injonction paradoxale, de double contrainte, de prescription de symptôme et analyse le fameux « dilemme du prisonnier ». On y trouve deux trésors d’analyse sur les jeux de pouvoir à travers Alice au Pays de Merveilles et la pièce de théâtre d’Edward Albee, Qui a peur de Virginia Woolf ?

Comment, dans les relations humaines, les impasses apparaissent-elles ? Qu’est-ce qui fait que, souvent, nos tentatives de provoquer un changement ne font que nous emmurer dans un jeu sans fin ? Il y a des changements qui ne sont que source de la permanence. Dire « plus ça change, plus c’est la même chose » équivaut, si l’on prend les choses par l’autre bout, à affirmer que ça change quand on s’y attend le moins. La technique ici proposée se situe délibérément à la surface : barrer le pourquoi pour mettre en avant le quoi. Un chemin est frayé dans la forêt des paradoxes humains, qui va de Russell, Wittgenstein et Bateson à Groucho Marx. Entre la logique et l’humour, une thérapie est mise en place qui ne prétend point guérir autre chose que notre rapport à autrui. Ce livre, écrit par trois personnalités marquantes du Mental Research Institute, est l’un des ouvrages fondamentaux de l’École de Palo Alto

S’il peut faire sourire du fait de concepts dépassés telle la distinction entre cerveau gauche et cerveau droit, ce livre demeure fondamental en ce sens qu’il tente de clarifier les techniques de communication qui favorisent le changement. Comment un certain langage favorise la modification de la représentation obsolète qui amène le client à souffrir. Bientôt vous connaîtrez toutes les subtilités du langage thérapeutique. On parie ? Allez, pile je gagne, face vous perdez !

De la réalité chacun se fait son idée. Dans les discours scientifique et politique, nous renvoyons en dernière instance au référent suprême : le réel. Mais où est donc ce réel ? Et surtout, existe-t-il réellement ? « De toutes les illusions, la plus périlleuse consiste à penser qu’il n’existe qu’une seule réalité. En fait, ce qui existe, ce sont différentes versions de la réalité […]. » La réalité n’est, selon Paul Watzlawick, que la résultante des compromis, détours et aveuglements réciproques, à travers quoi passe l’information : la somme des confusions, désinformations et communications qui surgissent entre êtres parlants, et dont l’auteur donne un éventail d’illustrations aussi diverses qu’étonnantes.

La dernière bible des intervenants stratégiques ! Tenant compte des découvertes récentes du modèle systémique et stratégique de Palo Alto, Nardone et Wittezaele montrent que celle-ci se fonde sur trois mécanismes d’adaptation élémentaires : l’évitement, le contrôle et la croyance. Lorsque ces moyens nécessaires pour faire face aux changements continuels de notre environnement se rigidifient, ils génèrent de la souffrance psychique. La mise en évidence de ces logiques pose les bases d’un mode de diagnostic original, qui oriente le thérapeute vers des procédures efficaces pour modifier l’équilibre dysfonctionnel identifié. L’intérêt de cet ouvrage est en outre de proposer une nouvelle classification, basée sur les interactions entre l’individu et son milieu, et non plus médicale et basée sur les symptômes, comme le DSM.

Ce livre est un condensé de bonnes choses. Il regroupe différents textes savamment ordonnés pour expliciter l’ambition de la thérapie brève : résoudre en peu de temps la plupart des problèmes psychologiques. Fondée sur une épistémologie constructiviste la thérapie vise à défaire le récit pathologique du client pour ouvrir des possibilités nouvelles : « Agis toujours de manière à augmenter le nombre des choix possibles. » Dans ce recueil, des théoriciens et des thérapeutes expliquent les principes et la technique de la thérapie brève stratégique à travers des cas éclairants.

Ce livre riche retrace l’histoire du mouvement de Palo Alto et ses innovations essentielles. Auberge espagnole selon les uns, lieu d’échange fécond selon les autres, l’école de Palo Alto a réuni, dans les années 1950, un groupe de chercheurs très divers autour d’une idée commune, issue de la cybernétique : le comportement humain est interactionnel. Des travaux de l’anthropologue Gregory Bateson à ceux du psychothérapeute Paul Watzlawick, les sciences de l’information ont connu à Palo Alto des développements novateurs, les sciences humaines ont trouvé un nouveau paradigme et la psychothérapie s’est enrichie du concept de double bind comme du traitement des pathologies familiales. Mais les idées neuves élaborées dans ce laboratoire ont débordé le cadre de leur naissance pour intéresser tous ceux qui ont affaire à la communication. Conçu comme le récit d’une histoire de famille aux multiples rebondissements, de l’émerveillement des premières découvertes aux trahisons de l’esprit d’origine, ce livre nous fait profiter du regard sans concession de deux grands thérapeutes qui ont côtoyé les « Géants » !

Si vous voulez rire un peu de vous-même et danser avec les paradoxes, lisez cet ouvrage qui en son temps fut un beau succès ! Vous verrez, apprivoiser son malheur est le premier pas vers la joie ! Paul Watzlawick nous apprend pas à pas à nous réconcilier avec nos névroses les plus banales. Cette étude à l’humour railleur, sous forme de manuel parodique, s’appuie sur des exemples littéraires, philosophiques et historiques… Il nous révèle surtout que nous tenons le bonheur entre nos mains… enfin, surtout à ceux qui veulent l’entendre !

Dans cet ouvrage, pendant de son célèbre Faites vous-même votre malheur, Paul Watzlawick tente de comprendre et d’approfondir les recettes qui mènent infailliblement à l’échec. Pour réussir à échouer, il suffit de trouver à chaque problème l’ultrasolution, c’est-à-dire « une solution qui se débarrasse non seulement du problème, mais de tout le reste ». La règle de l’ultrasolution est simple : il faut que le jeu que l’on joue avec l’autre soit toujours à somme nulle, c’est-à-dire qu’aucun ne gagne et donc le plus souvent que les deux perdent. Chacun trouvera facilement des ultrasolutions dans sa vie et celle de ses proches, en lisant le journal ou en écoutant les informations : leur mécanisme est ici minutieusement démonté, mis à la portée de tous.

François Jullien est philosophe et sinologue. Il se propose ainsi de considérer la philosophie occidentale à la lumière de la pensée chinoise. De ce point de vue, le concept d’objectif, de but à atteindre ainsi que celui d’efficacité sont particulièrement intéressants à étudier : là où le stratège occidental est tendu vers le but poursuivi, la pensée chinoise invite à reconnaitre des potentiels de situation dont l’accès au but recherché n’est que la propriété émergente et la conséquence inéluctable. A travers des textes de la littérature chinoise, l’auteur illustre magistralement le propos et nous permet de reconsidérer la notion même d’efficacité et de stratégie.

Dans cet ouvrage collectif, Paul Watzlawick rassemble des grands noms qui partagent la même épistémologie constructiviste. Synthèse et ouvrage de référence, son contenu est dense et mérite une lecture attentive. Il permet d’arrimer une réflexion théorique sur la posture thérapeutique à un socle conceptuel solide.

Compilation des entretiens diffusés sur France Culture en 1981 qui reprennent l’itinéraire intellectuel d’Emmanuel Lévinas. L’ouvrage permet d’accéder facilement à sa pensée et de s’ouvrir ensuite à d’autres écrits plus développés et ardus.

Premier ouvrage d’Arnaud et Nicolas, ce livre a une triple intention :
 - rendre intelligible au plus grand nombre l’approche systémique appliquée au monde de l’accompagnement des personnes en situation de souffrance, tant en entreprise que dans la vie privée,
 - articuler les socles théoriques (philosophique, anthropologique, sociologique et psychologique) nécessaires pour appréhender l’approche systémique,
 - expliciter les techniques de résolution de problèmes relationnels que propose plus spécifiquement l’approche systémique stratégique de l’École de Palo Alto et de ses successeurs.

La forme utilisée conjugue un roman et un essai théorique. Le roman se veut pédagogique, mêlant efficacité et humour, légèreté et sérieux. Chacun peut s’y retrouver personnellement et s’approprier rapidement les concepts clés de l’approche systémique et des stratégies de résolution de problèmes. La partie théorique est l’aboutissement du roman. Sous la forme d’un essai, elle se propose de fonder l’approche systémique sur une anthropologie personnaliste et de tisser des liens entre l’approche systémique appliquée au champ psychologique et celles appliquées aux champs sociologique et psycho-sociologique. Il s’agit d’un travail de vulgarisation et de synthèse académique sur l’approche de l’École de Palo Alto et le paradigme systémique.